En observant vos dessins, on serait tenté de dire que la nature et la culture ne sont pas si éloignées, pensez-vous qu’elles se rapprochent en certains points ?

Mes dessins permettent d’associer l’architecture, la nature à des animaux. Ce concept permet de voir sous un autre angle la diversité de la faune et de notre patrimoine sur sa richesse, sa protection car tout comme certaines espèces animaux et patrimoines sont en voie de disparition. C’est une belle prise de conscience artistique !

Le nom « Animonuments »  est bien dans cet esprit de rapprocher la nature et la culture. La nature nous offre des représentations parfois si réalistes d’objets, d’animaux que l’on devine la silhouette d’animaux aussi bien dans des formes naturelles, paysages, volcans, que dans des formes bâties. Quand j’ai commencé à dessiner les animaux, j’ai constaté qu’ils avaient des formes géométriques à l’identique de l’architecture des monuments ou des paysages. Comme quoi la nature est bien faite !

L’art peut-il révéler ce que nous ne voyons pas ?

Sur cette question, je pense que l’art permet de nous élever. La nature, elle permet de nous inspirer pour la création et développer notre imagination. La créativité me permet d’imaginer ce que je ne vois pas puisque cet assemblage n’existe pas. Je puise mon imagination dans ces formes naturelles. d’architecture, de formes, de reliefs car bien souvent en observant ces formes épurées j’imagine l’animal, l’insecte qui se prolonge, qui se superpose et qui nous raconte une belle histoire.

Vous avez une technique particulière pour faire vos dessins ?

Je commence par dessiner les monuments, les paysages avec des traits simplifiés. Comme des fondations, je dessine les monuments de façon épuré, des lignes simples et ensuite les animaux viennent s’associer et apporter dans l’aquarelle la couleur qui contraste avec l’encre de chine des bâtiments. Ce qui est intéressant c’est de travailler sur les proportions qui ne sont pas identiques entre l’architecture et les animaux, créant ainsi dans ce rapport d’échelle cette originalité de dessin.

Quelle a été la principale difficulté pour vous ?

La principale difficulté est de faire des choix parmi les nombreux monuments et paysages du Puy-de-Dôme. J’ai dû rester sélectif dans le choix des thématiques pour garder une structure agréable et représentative du département.

Pourquoi avoir choisi les éditions de la Flandonnière ?

Parce que c’est une maison d’éditions ou je me sens privilégié en tant qu’auteur. Je retiens la qualité de nos relations et nos échanges et la disponibilité des responsables pour réaliser dans les meilleurs conditions la gestion du livre, de sa conception à sa publication. Pour moi c’est une première expérience très satisfaisante, et encourageante du fait de se sentir accompagner dans ce projet. C’est un réel plaisir de pouvoir collaborer avec la maison Editions de La Flandonnière, qui est réputée en Auvergne, mais pas que… Ce qui est à souligner c’est notamment que cette maison d’éditions de La Flandonnière soigne la qualité de ses livres, classés beaux livres ou livres de collection.

Merci monsieur Guillot pour vos réponses.